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La silhouette à la fenêtre


Bienvenue dans Chroniques Étranges, le podcast qui vous plonge dans des histoires mystérieuses où la réalité et l’inexplicable s’entremêlent. Avez-vous déjà essayé de demander autour de vous si certains de vos proches aurait déjà vécu des expériences étranges ou effrayantes ? Non ? Je pense que vous seriez peut-être surpris du nombre de personnes auxquelles cela arrive.


Moi je l’ai fait. Et c’est pourquoi Aujourd’hui, je vais vous raconter un véritable témoignage. Celui de ma tante. Ce récit est véridique, ou du moins c’est ainsi qu’elle me l’a transmis. Il s’agit de l’expérience terrifiante qu’elle a vécue lorsqu’elle était jeune, alors qu’elle commençait à travailler pour aider sa famille. Des évènements qu’elle ne peut encore expliquer aujourd’hui.



Partie 1 : Une Histoire de Famille

 

La protagoniste, que nous appellerons Maria, est issue d’une famille nombreuse. Ses parents, des immigrés portugais, avaient quitté leur pays pour chercher une vie meilleure. Avec sept enfants à nourrir, chaque main supplémentaire était précieuse. Maria, l’aînée, n’a pas attendu longtemps avant de prendre ses responsabilités. 

 

À seulement 16 ans, elle décida de quitter l’école pour travailler et aider sa famille financièrement. À l’époque, il n’y avait pas beaucoup de choix pour les jeunes filles sans diplôme. Maria trouva rapidement un emploi en tant que femme de ménage. C’était un travail dur, mais elle était déterminée à contribuer à la vie de sa famille. Étant la plus âgée, elle avait l’habitude d’aider ses parents et de s’occuper de ses frères et sœurs, ce qui l’avait rendu particulièrement mâture pour son âge. 

 

Un jour, elle fut contactée par une femme âgée qui habitait un petit manoir à la périphérie de la ville. La description semblait parfaite : une maison ancienne mais bien entretenue, et surtout, un travail régulier et payé correctement. Maria n’hésita pas et accepta immédiatement. 



Partie 2 : Le Manoir  

 

Le jour de son premier travail, Maria se rendit à l’adresse indiquée. En arrivant, elle découvrit que la maison était plus impressionnante qu’elle ne l’avait imaginée. C’était un petit manoir, avec une façade en pierre grise recouverte de lierre, situé en retrait de la route. L’endroit, bien que beau, dégageait une atmosphère étrange, un peu hors du temps. Le portail grinça en s’ouvrant et elle entra sur le chemin de gravier qui menait à la porte d’entrée. 

 

Alors qu’elle avançait, quelque chose attira son regard. À l’une des fenêtres du premier étage, elle aperçut une silhouette. Cela devait être la propriétaire qui l’attendait, pensa-t-elle. Une femme, immobile, semblait l’observer. Mais au moment où Maria s’approcha de la porte, celle-ci s’ouvrit. 

 

Une femme d’un certain âge, élégante et souriante, se tenait sur le seuil. 

 

« Vous devez être Maria, » dit-elle avec un ton chaleureux. « Je suis Madame Silva, bienvenue. » 

 

Maria lui répondit poliment et s’apprêta à lui parler de la silhouette qu’elle avait vue à la fenêtre, mais en se retournant pour regarder à nouveau la fenêtre… la silhouette avait disparu. Un frisson léger parcourut son dos. Elle se rappela alors que la maison était grande, peut-être y avait-il d’autres habitants. 


« Je vous ai vue à la fenêtre tout à l’heure, » dit Maria en essayant de rester détendue. « Ou bien est-ce quelqu’un d’autre qui habite ici avec vous ? » 

 

Madame Silva lui répondit calmement, avec un sourire qui se voulait rassurant : « Oh non, je vis seule ici depuis des années. » 

 

Cette réponse troubla Maria, mais elle tenta de ne pas y penser. Peut-être s’était-elle tout simplement trompée. 



Partie 3 : Un Silence Qui Résonne 

 

Madame Silva lui fit faire le tour du propriétaire. La maison était immense, avec des meubles anciens, des tapisseries aux motifs fanés et des photos en noir et blanc sur les murs. Les images montraient des familles d’un autre temps, leurs regards fixes donnant à Maria une impression d’intrusion, comme si elle pénétrait dans une époque qui ne lui appartenait pas. 

 

Malgré l’ambiance un peu pesante, Madame Silva était accueillante et gentille. Elle lui expliqua rapidement ce qu’elle devait faire avant de partir faire des courses. Maria se retrouva seule dans le manoir, et commença à nettoyer méthodiquement les pièces. 

 


Tout semblait aller pour le mieux. Mais après quelques heures, alors qu’elle passait l’aspirateur dans le salon, elle entendit un léger craquement venant du plafond, comme si quelqu’un marchait à l’étage. Elle s’arrêta un instant, mais se rappela que les vieilles maisons font souvent ce genre de bruit. Ce devait être le bois qui craquait, se dit-elle pour se rassurer. 

 

Elle poursuivit son travail, mais à chaque craquement, son cœur s’accélérait un peu plus. 



Partie 4 : Les Pas à l’Étage

 

Après avoir nettoyé le rez-de-chaussée, Maria se dirigea vers l’étage pour continuer. Alors qu’elle montait les marches, elle entendit à nouveau des bruits de pas venant du couloir. Cette fois, les bruits étaient plus nets, plus réguliers, comme si quelqu’un marchait lentement, d’une pièce à l’autre. 

 

« Il doit y avoir quelqu’un», pensa-t-elle, essayant de rationaliser. Peut-être Madame Silva était-elle rentrée plus tôt sans qu’elle s’en aperçoive. Ou bien, elle avait un invité.  

 

Maria appela, « il y a quelqu’un ?» mais aucune réponse ne lui parvint. En arrivant à l’étage, elle fit le tour des pièces. Rien. Le silence était total. Elle s’efforça de ne pas céder à la panique. Après tout, c’était peut-être le bois qui craquait, encore une fois. 

 

Cependant, alors qu’elle se remettait à nettoyer, le téléphone de la maison sonna brusquement, brisant le silence. Maria se précipita pour répondre, pensant que Madame Silva voulait vérifier que tout allait bien. 

 

« Allô ? » 

 

Mais personne ne répondit. Elle n’entendait qu’un souffle lourd, presque imperceptible, au bout du fil. Son cœur s’emballa. Après quelques secondes d’attente, elle raccrocha rapidement. Peut-être un mauvais numéro, tenta-t-elle de se convaincre. 






Partie 5 : Le Dernier Avertissement

 

Bien que terrifiée, Maria décida de poursuivre son travail. Elle se répétait qu’elle se faisait sûrement des idées. Les bruits, le téléphone… tout cela pouvait s’expliquer rationnellement. Mais alors qu’elle terminait de passer la serpillière, le téléphone sonna à nouveau. 

 

Cette fois, elle hésita avant de décrocher. Une sensation de malaise grandissait en elle. 

 

« Allô ? » dit-elle d’une voix tremblante. 

 

Un silence. Puis une voix rauque et grave résonna dans le combiné, chaque mot pesant lourdement sur elle : « Pars… tout de suite. » 

 

Maria sentit une vague de froid envahir tout son corps. Son souffle devint court. Sans réfléchir, elle lâcha le téléphone, attrapa son sac et courut vers la porte d’entrée. Le manoir, autrefois si paisible, lui semblait maintenant hostile. Alors qu’elle franchissait la porte, elle jeta un dernier coup d’œil à l’étage. La silhouette était de retour, à la même fenêtre, immobile, la regardant s’enfuir. 

 

Maria s’enfuit en courant, ne s’arrêtant qu’une fois arrivée chez elle. Elle ne raconta à personne ce qui s’était passé ce jour-là, pas même à sa famille. Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne retourna jamais dans ce manoir, et décida d’abandonner définitivement son travail de femme de ménage. 



Conclusion 

 

Cette histoire, Maria a encore du mal à en parler aujourd’hui et l’a confié à très peu de personne. Elle n’explique pas ce qui s’est passé ce jour-là. 

Était-ce le fruit de son imagination, amplifié par l’ambiance pesante du manoir ? Ou y avait-il réellement une présence dans cette maison, quelque chose qui l’avertissait de ne plus jamais y retourner ? 

Étant donné qu’une partie de ma famille habite encore ce village, je passe souvent devant ce petit manoir. Je ne saurais pas vous dire s’il est encore habité aujourd’hui car il semble à peine entretenu et la flore semble avoir repris ses droits sur lui. 

 

Quoi qu’il en soit, Maria n’a jamais remis les pieds dans cette maison, et à ce jour, elle affirme encore que ce qu’elle a vu… n’était pas de son imagination. 


Soyez prudents… parfois, les maisons anciennes cachent des secrets que l’on ne souhaite pas découvrir. 

 

À bientôt… si vous osez revenir. 

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