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Le Maître des Bois

Dernière mise à jour : 12 oct.

Bonjour et bienvenue dans Chroniques Étranges, le podcast qui explore les frontières de l'inexplicable et du terrifiant. Aujourd'hui, je vous emmène au cœur d'une histoire sombre et troublante qui a ébranlé un petit village reculé de la campagne française. Un endroit où le quotidien semblait rythmé par la quiétude des champs et des forêts, jusqu'à ce qu'une série d'événements inexpliqués vienne bouleverser cette tranquillité. 


Nous sommes en 2004, dans le village de Saint-Alban, niché au creux de la forêt de la Double, en Dordogne. Un lieu si isolé que son nom n'apparaît même pas sur toutes les cartes. Ici, le temps semble s'écouler plus lentement, au rythme des saisons et des coutumes d'antan. Mais cette année-là, ce village, d'ordinaire si paisible, va devenir le théâtre d'une série de disparitions mystérieuses qui hantent encore ses habitants aujourd'hui. 

 

Il ne s'agit pas simplement d'une histoire de disparitions. Non, ce que je vais vous raconter est bien plus qu'un simple fait divers. C'est une plongée dans l'horreur, une exploration des recoins les plus sombres de l'âme humaine et des légendes oubliées. Certains diront que c'est une histoire de folie, d'autres y verront l'œuvre du surnaturel. Mais une chose est certaine : cette histoire ne vous laissera pas indemne. 


Imaginez vous dans ce petit village isolé, entouré par une forêt épaisse et silencieuse. Les habitants se connaissent tous, ils partagent les mêmes histoires au coin du feu, les mêmes craintes murmurées à voix basse. Et pourtant, personne ne s'attendait à ce qui allait se passer. Personne n'aurait pu imaginer la terreur qui allait s'abattre sur eux...



PARTIE 1 : Les Premières Inquiétudes


Tout commence en 2004, dans le petit village de Saint-Alban, niché au cœur de la forêt de la Double, en Dordogne. Un endroit si reculé que peu de gens en ont entendu parler. Pourtant, cette année-là, le nom de Saint-Alban allait faire la une des journaux régionaux.


Le 14 octobre 2004, un fermier du village, Marcel, constate la disparition de son chien, un berger allemand nommé Titus. Marcel cherche partout dans les bois alentours, appelle son chien à travers les champs *TITUS !*, mais Titus reste introuvable. Deux jours passent, et Marcel commence à perdre espoir. Il parle de la disparition de Titus à ses voisins, qui, à leur tour, se mettent à chercher, pensant que le chien s'est peut-être simplement égaré. Mais sans succès.


Ce n’est que le début de ce que les habitants appelleront plus tard la malédiction de Saint-Alban.



Les semaines passent, et d'autres animaux commencent à disparaître : un chat, deux chèvres, puis une vache. À chaque fois, les bêtes semblent s'évaporer sans laisser la moindre trace, ni corps, ni empreintes. Les habitants commencent à parler. La peur s'installe lentement. Mais la situation prend une tournure encore plus sombre en décembre 2004, lorsque c'est au tour d'un enfant de disparaître. 


Jérémy, un garçon de neuf ans, est porté disparu alors qu'il rentrait chez lui après l'école. Ses parents, affolés, contactent immédiatement la gendarmerie. L’affaire est confié à un gendarme local : Jamel. Ce dernier est particulièrement touché par ces malheureux évènements. Il a grandi dans ce village et connaît chacun des habitants. Il lance les recherches, toute la communauté se mobilise par solidarité et même des renforts venus des villages voisins s’y joigne. Les bois sont fouillés, les rivières sondées, mais le petit Jérémy reste introuvable. 



L’affaire prend une tournure nationale, et les médias s’emparent de l’histoire. Les autorités envisagent toutes les hypothèses : une fugue, un enlèvement, un accident... mais aucune piste sérieuse n’émerge. Les jours passent, puis les semaines, et toujours aucun signe de

Jérémy. La famille de Jérémy commence à perdre espoir et à se morfondre. 



PARTIE 2 : Les Théories du Village 


À Saint-Alban, les rumeurs vont bon train. Certains parlent d'une bête sauvage, un loup peut-être. D'autres évoquent des trafiquants d'animaux. Mais une autre théorie, plus sinistre, commence à circuler : celle d'un prédateur humain. 

Certains villageois, méfiants, commencent à soupçonner un des leurs. Un homme solitaire, un peu étrange, qui vit à l'écart du village dans une vieille maison délabrée. Il s'appelle Robert. Toujours vêtu de vieux vêtements, il passe ses journées à errer dans la forêt, à ramasser du bois mort ou à réparer ses clôtures. Il parle peu, et quand il le fait, ses propos sont souvent incohérents. Les enfants l'évitent, le surnommant le fou du village. 



Un soir, lors d’une réunion informelle au café du village, plusieurs habitants évoquent la possibilité que Robert soit impliqué dans les disparitions. Après tout, il est toujours là où les événements se produisent, et son comportement étrange ne fait qu'alimenter les soupçons. Mais sans preuve, la gendarmerie ne peut rien faire. Jamel, le gendarme, interroge Robert, mais il nie toute implication, et aucune preuve tangible ne peut le relier aux disparitions. 



PARTIE 3 : L'Escalade de la Terreur


L'hiver 2005 est rude, avec des températures glaciales et de fortes chutes de neige. Saint-Alban est presque coupé du monde, les routes étant difficilement praticables. Et pourtant, les disparitions continuent. Deux autres enfants disparaissent, à quelques semaines d'intervalle, toujours sans aucune trace. Cette fois, la panique s'empare du village. Les habitants barricadent leurs maisons, n’osent plus sortir après la tombée de la nuit, et les enfants ne vont plus à l’école. 


Les autorités, sous pression, décident d’intensifier les recherches et d’envoyer des enquêteurs spécialisés. Des battues sont organisées, des chiens pisteurs sont déployés, mais une fois encore, les recherches ne donnent rien. L’atmosphère dans le village est devenue irrespirable, chacun suspectant son voisin, redoutant d’être le prochain à perdre un proche. 


Nous sommes en mars 2005 et Jamel est désespéré. Il a tout essayé pour élucider cette affaire… ou presque. Il se souvint d’une autre théorie qu’il avait entendu au café. Une théorie bien moins tangible tant elle semblait improbable. Mais il ne pouvait s’empêcher d’y songer. Il avait en effet entendu Sarah, la bibliothécaire, parler à voix basse d’une entité malfaisante qui habitant la forêt. On raconte qu’il y a de ça des centaines d’années, il y avait eu une série de meurtres. Tous les cadavres avait été retrouvés tout près d’un autel sacrificiel dans la forêt. Les légendes racontent que ces horribles évènements avaient été orchestrés par cette entité maléfique.



Jamel se rendit donc à la bibliothèque d’un pas lourd mais incertain. Il demanda à Sarah si elle pouvait le mener à cet autel où les corps avait été retrouvé. Sarah se dirigea vers la bibliothèque, pris un livre intitulé « Le Maître des bois ». Elle le feuilleta afin d’y trouvé des détails sur ce lieu. La plupart des pages étaient déchirées ou même brûler. Cela ressemblait plus à un grimoire ésotérique qu’autre chose. Par chance, l’une des seules pages en bonne état était celle de la cartographie des lieux. Elle est difficilement compréhensible mais Sarah pense pouvoir y emmener le gendarme. Ce qu’elle fit. 

 

Ils traversèrent tous deux la forêt de la Double jusqu’à arriver à un endroit très reculé, à la limite de la forêt, près d’une rivière. Il se mirent à chercher. Puis Jamel souleva un amas de débris et de branches, qui se révèla être un charnier improvisé. Sous les débris, il trouva les corps des animaux disparus, horriblement mutilés. Mais ce qui leur glaça le sang, c’était la présence d’ossements humains parmi eux. L’identification est difficile, mais il est clair que ces restes appartiennent à Jérémy, le premier enfant disparu. 



PARTIE 4 : La Vérité Émerge

 

Cette découverte macabre pousse le gendarme à se renseigner davantage sur la légende liée à cet autel. Il alerta immédiatement les autres enquêteurs.  Il ne dormit pas de la nuit. Il la passa à faire des recherches plus poussées sur internet sur le « Maitre des bois ». Après des longues heures, il trouva finalement que la série de meurtres qui s’était passés des centaines d’années auparavant avait été orchestré par une secte qui vénérait la fameuse entité maléfique qui sommeillait dans les bois. Puis il remarqua sur l’une des photos du site internet en question des signes et symboles qui ressemblait étrangement à ceux présents sur la porte de la maison de Robert. Après tant de temps, Jamel a enfin une piste. Au petit matin, il en alerta les enquêteurs. 

 

Robert étant le seul suspect, il est immédiatement placé en garde à vue, et les gendarmes fouillent sa maison de fond en comble grâce à un mandat de perquisition accordé par le juge qui y voyait là la seule petite chance de trouver enfin une piste et d’apaiser les médias. C’est dans la cave que l’horreur se révèle pleinement. Les murs sont couverts de dessins et de symboles incompréhensibles, griffonnés avec du charbon et, parfois, du sang. Ces inscriptions semblent former des invocations ou des prières destinées à une entité inconnue. Au milieu de la pièce, un vieux carnet, sale et abîmé, attire l’attention des enquêteurs et de Jamel. Il ressemblait vaguement à celui de la bibliothèque. Il contient des pages et des pages de textes incohérents, mêlant prières délirantes et récits de sacrifices rituels. 



Robert, interrogé par les enquêteurs, est d’abord silencieux, le regard vide, comme absent. Mais progressivement, il commence à parler, à murmurer des bribes d’histoire. Il raconte que tout a commencé quelques années auparavant, lorsqu'il a découvert un ancien autel en pierre enfoui dans la forêt, à proximité de la rivière. Cet autel, selon lui, était un lieu de culte oublié, dédié à une entité qu'il appelle le Maître des Bois. Robert explique qu'à partir de ce moment, il a commencé à entendre des voix, au début faibles, puis de plus en plus insistantes, qui lui donnaient des instructions. Ces voix, dit-il, lui parlaient de la faim du Maître, de son besoin de sacrifices pour continuer à protéger la forêt et les terres environnantes. 



PARTIE 5 : La Descente dans la Folie


Au fil des jours, les enquêteurs reconstituent peu à peu le cheminement de Robert vers la folie. Homme autrefois solitaire mais inoffensif, il avait toujours vécu à l'écart, préférant la compagnie de la nature à celle des hommes. Mais après sa découverte de l'autel, son comportement a commencé à changer. Il se sentait investi d'une mission, celle de protéger la forêt en accomplissant les rituels que les voix lui dictaient. D'abord, il a commencé par capturer et sacrifier de petits animaux, pensant apaiser ainsi la créature qui, selon lui, veillait sur les lieux.


Mais rapidement, les voix ont exigé plus. Elles lui disaient que les petits sacrifices n’étaient plus suffisants. Elles le suppliaient de leur offrir des êtres plus grands, plus "purs". Robert, déjà instable, s'est convaincu qu'il n'avait pas le choix. Il pensait qu'en obéissant aux voix, il éviterait la colère du Maître des Bois, qui, selon lui, aurait pu déclencher des catastrophes naturelles ou semer la mort dans tout le village.


C’est ainsi qu’il en est venu à s’en prendre aux enfants. Il les attirait avec des promesses d’aventures dans la forêt, là où il disait connaître des endroits secrets. Une fois isolés, il les amenait près de l’autel et exécutait les rituels de sacrifice. Robert décrit ces moments avec une froideur terrifiante, comme s’il n’était plus lui-même, comme s’il avait agi sous l’emprise d’une force extérieure.




PARTIE 6 : Le Mythe du Maître des Bois 


Les enquêteurs, horrifiés par les récits de Robert, décident de se pencher sur l’histoire de cette entité qu’il appelle le Maître des Bois. Ils consultent des historiens locaux et des archives grâce notamment à Sarah, essayant de trouver une trace de ce culte mystérieux.


Ils découvrent que la région de Saint-Alban est entourée de légendes anciennes, datant de plusieurs siècles. Une d’elles, en particulier, parle d’un esprit de la forêt, une créature ancienne vénérée par les druides. Cet esprit, appelé "Le Gardien des Arbres" ou le Maître des Bois dans certaines versions, était censé protéger la forêt contre les intrus en échange de sacrifices. 


Les sacrifices, selon la légende, devaient être des offrandes de sang, versées pour garantir des récoltes abondantes et une forêt florissante. Au fil du temps, cette pratique aurait disparu, supplantée par le christianisme et les nouvelles croyances. Mais certains symboles anciens, comme ceux retrouvés dans la cave de Robert, semblent corroborer l’existence de ces rites. 


Les historiens expliquent que les peuples anciens croyaient que, si les sacrifices s’arrêtaient, le Maître des Bois se vengerait en répandant la maladie et la mort sur ceux qui l’avaient abandonné. Ces histoires, bien qu’oubliées par la plupart des gens, auraient pu resurgir dans l’esprit fragile de Robert, attisant ses délires. 



PARTIE 7 : Le Jugement de Robert 


Lorsque l’affaire est portée devant les tribunaux, les psychiatres qui examinent Robert concluent qu’il souffre de graves troubles mentaux, exacerbés par son isolement et sa fascination pour les légendes locales. Il est diagnostiqué schizophrène paranoïde, ayant perdu tout contact avec la réalité au point de se persuader qu’il était un serviteur d’une ancienne divinité. 


Robert est jugé et déclaré pénalement irresponsable de ses actes. Il est interné à vie dans un hôpital psychiatrique, mais le traumatisme qu’il a laissé à Saint-Alban ne disparaîtra jamais. Le village, déjà marqué par ces pertes tragiques, continue de vivre dans l’ombre de cette histoire. La plupart des enfants ont été interdit d’approché la forêt par leur parents. 


Les anciens de Saint-Alban racontent parfois qu’on peut encore entendre des murmures dans la forêt, des voix qui semblent appeler... Peut-être les échos des rituels de Robert, ou peut-être autre chose. Le Maître des Bois, même après la disparition de son dernier adorateur, semble garder un œil sur Saint-Alban. 





Conclusion : 


L’histoire de Robert et de Saint-Alban est un exemple effrayant de la façon dont des croyances anciennes, oubliées par la plupart, peuvent ressurgir et conduire des esprits fragiles à commettre l’irréparable. C’est une histoire qui nous rappelle que, parfois, les pires monstres ne sont pas ceux que l’on trouve dans les légendes. 



Petit message du chroniqueur :


Merci d’avoir lu Chroniques Étranges. J’espère que ce format qui diffère un peu des 2 derniers épisodes vous plaît. N’hésitez pas à me faire des retours sur ce que vous aimez ou non afin que j’en prenne compte pour les prochains épisodes. J’en profite pour vous remercier vivement. Les 2 premiers épisodes ont presque fait 300 écoutes en un peu moins de 3 semaines. Cela vous semble peut-être peu, mais moi cela m’encourage à poursuivre. Alors merci encore.


Je vous donne rdv au prochain épisode où je vous conterai l’histoire de Kyle. Un archéologue qui après une grande découverte, se verra frapper par des évènements plus traumatisants les uns que les autres. Les frissons seront au rdv et le format bien que plus long, se rapprochera des précédents. 


Alors je vous dis à très vite et vous remercie encore ! 

Restez sur vos gardes, car parfois, le passé ne reste pas enterré, et certaines histoires ne demandent qu’à être réveillées. 

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